Cette plante herbacée très vigoureuse est originaire d’Asie, où elle est réputée pour ses propriétés médicinales. Naturalisée en Europe et en Amérique, elle y est devenue l’une des principales espèces invasives. Elle est d’ailleurs inscrite à la liste de l’Union internationale pour la conservation de la nature des 100 espèces les plus préoccupantes.
Considérée au départ comme une plante très décorative, elle a longtemps été introduite dans beaucoup de jardins et vendue par des jardineries. Elle se présente sous forme de tiges creuses, rougeâtres, semblables à des cannes de bambou, de un à trois mètres de haut, qui meurent en hiver et dont, seuls, persistent des bourgeons souterrains et/ou au ras du sol.
La renouée du Japon affectionne les zones où l’humidité et la richesse nutritive du substrat favorisent son développement. Sa croissance peut être de un à huit centimètres par jour et lui permet donc d’atteindre sa hauteur maximale de quatre mètres en deux mois au printemps pour former de larges fourrés denses. Sa progression extrêmement rapide se fait cependant au détriment de la flore locale, mais aussi de la diversité en vertébrés et surtout d’invertébrés, avec pour conséquence la diminution notamment de populations de reptiles et d’oiseaux
Dépourvue de prédateurs locaux, elle colonise l’ensemble des abords et étouffe toute la végétation basse – même bien implantée – ses rhizomes (racines) secrétant des toxines pour les autres plantes.
Par ailleurs, la renouée du japon s’avère particulièrement difficile à éradiquer, notamment en période végétative, car elle est capable de réparer très rapidement (en quelques jours) ses tissus endommagés. S’attaquer à la partie aérienne de la plante (tiges et feuilles) n’empêche pas la survie de la partie vivace enterrée dans le sol, les fauches présentantégalement le risque de propager la plante sur d’autres sites, par l’intermédiaire de tiges coupées qui se bouturent facilement.
Les produits chimiques phytosanitaires se sont d’autre part révélé inopérants pour son élimination. L’extraction de tous les rhizomes, bien que constituant une opération difficile et fastidieuse, reste donc la seule solution efficace, mais indispensable !
… parce qu’elle risque d’envahir votre jardin, puis les terrains limitrophes.